Les travailleurs de Côte d’Ivoire à l’instar de ceux du monde entier ont sacrifié à la tradition,le samedi 1er mai, la célébration de la fête du travail. Outre, les festivités organisées dans bon nombre d’entreprises et de centrales syndicales, la cérémonie officielle de cette commémoration a eu pour cadre le palais présidentiel du Plateau en présence du président de la République.
Après le défilé des travailleurs de Côte d’Ivoire, comme cela est de coutume, Emile Guiriéhoulou, ministre de la Fonction publique a fait une adresse à l’endroit des travailleurs. Et les responsables des principales centrales syndicales du pays sont chacun à leur tour, passés pour adresser une série de revendications au Président Laurent Gbagbo en vue de l’amélioration des conditions de vie et de travail des travailleurs de Côte d’Ivoire. C’est Basile Mahan Gahé de « Dignité » qui a ouvert le bal. Ensuite Joseph Ebagnerin de l’UGTCI a suivi et Gnamien Messou de la FESACI a mis fin à la série des allocutions.
Prenant la parole à son tour la parole non sans avoir répondu aux préoccupations des travailleurs, Laurent Gbagbo a fait un détour à l’actualité pour faire des observations sur les questions chaudes du moment. Répondant a ses détracteurs qui affirment qu’il ne veut pas organiser les élections afin de célébrer le cinquantenaire du pays, le Chef de l’Etat a été on ne peut plus clair : « si le 1er août on n’a pas les élections, on va reporter le grand défilé prévu à l’occasion du Cinquantenaire qui doit être présidé par le Président issu des urnes». Selon Laurent Gbagbo : « Il y a des gens qui parlent de choses dont ils ne savent rien». Pour ce qui est de la liste électorale, la réunification du pays et des élections de sortie de crise, le candidat de la Majorité présidentielle a dit : « On va réviser la liste électorale, parce que nous voulons des élections propres ». Ce, pour éviter qu’à l’issue de ces élections, la Côte d’Ivoire ne connaisse de conflits post- électoraux. Il a pour finir confié que les choses prendront le temps qu’elles doivent prendre, puisqu’il faut appliquer entièrement l’Accords politique de Ouagadougou, mais nous irons « cette année 2010 aux élections ».